Laura Solórzano

(patria)


Miro el músculo. Miro el mensaje. Te miro allí en el mar: mareo de mar de medidas. Musculatura del poder. Miro el hoy mellado. Hoy, todo hoy se junta un día para obrar (que se abra el miedo y obre el mundo). Miro el mensaje del país. La pendiente del país en la penetración impedida. Pide Pedro. Pare Paz. Podría pasar en el pulgar de esta pobreza, en estos pasos. Miro el músculo. Limosna de mañana en la misiva del mismo sangrar, mérito de mayo en la pena, pleura o pelambre, pastilla que se mece en el pan. En el país del ruido.


(patrie)

Je regarde le muscle. Je regarde le message. Je te regarde là sur la mer : mal au cœur de mer de mesures. Musculature du pouvoir. Je regarde le présent fêlé. Aujourd’hui, tout aujourd’hui se rassemble une journée pour ouvrer (que s’ouvre la peur pantoise et puisse oeuvrer le monde). Je regarde le message du pays. La pente du pays dans la pénétration empêchée. Pierre demande. Paule accouche. Je pourrais passer sur le pouce de cette pauvreté, sur ces pas qui passent. Je regarde le muscle. Aumône matinale dans la missive du même saignement, mérite de mai dans la peine, plèvre ou pelage, pastille qui se berce dans le pain. Au pays sonore.

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Ángel Ortuño


Ricas y famosas

No he dormido.

Bajo 20 traslúcidos colchones

el incómodo punto.

Y las cabezas cortadas

a los pies de la cama parecían

sombras chinescas.


Riches et célèbres

Je n’ai pas dormi.

Sous 20 matelas translucides,

le petit point qui dérange.

Et les têtes coupées

au pied du lit ressemblaient

à des ombres chinoises.


Trad. Françoise Roy